Une annonce qui se prépare

Plus votre ventre s’arrondit, plus il est difficile de cacher à votre enfant l’arrivée d’un petit nouveau dans la famille… Un enfant est une éponge émotionnelle qui comprend ce qui se passe dans son environnement familial, même à 12 mois ! Une maman plus fatiguée que d’habitude, émotive, peut l’inquiéter.

L’idéal est d’annoncer à votre enfant la nouvelle sans trop tarder, après le premier trimestre lorsque la grossesse est bien installée.

Mais comment lui annoncer ?

Tout dépend de son âge et de son tempérament. Choisissez un moment calme et utilisez des mots simples : « bientôt tu auras un petit frère ou une petite sœur ». Répondez à ses questions et rassurez-le s’il est inquiet.

Vous pouvez aussi lui faire découvrir des histoires sur le sujet (voir notre sélection de livres ci-dessous par exemple), en discutant avec lui d’autres enfants qu’il connaît et « qui ont déjà un petit frère » ou « qui vont avoir une petite sœur » ou en côtoyant un bébé de votre entourage : les enfants comprennent mieux les choses s’ils peuvent les relier à la réalité. Soyez attentifs aux signaux envoyés par votre enfant. Car il a besoin d’être rassuré, écouté et valorisé.

Impliquez votre enfant dans l’arrivée de son petit frère ou petite sœur

Associez votre enfant à certains préparatifs. Par exemple proposez-lui de choisir un cadeau ou de faire un dessin pour accueillir son petit frère ou sa petite soeur. De même, lors du choix du prénom, vous pouvez lui demander son avis quant à vos suggestions et hésitations sur le sujet.

Bébé est là…

Tant que le bébé n’est pas né, la notion de frère et de sœur reste floue pour votre tout-petit. Avec la naissance du nouveau venu, tout devient concret.

Régression, colère, jalousie et agressivité envers le nouveau-né peuvent apparaître et sont des réactions normales qui mettent plusieurs mois avant de s’estomper notamment lorsque chacun retrouve sa place dans la famille. Votre enfant a en effet peur de « perdre sa place », peur qu’on l’oublie, peur de ne plus être aimé… Il va tout faire pour attirer l’attention de la famille. La régression se traduit généralement par un retour au biberon, à la tétine, au pouce, par la demande incessante « des bras » ou au niveau de l’hygiène (pipi au lit, etc).

Nos conseils : respectez ses émotions. Ne le grondez pas, soyez patients et compréhensifs mais ne cédez pas à tout. Montrez-lui des photos de lui bébé, racontez-lui sa naissance pour l’aider à comprendre sa place dans la famille et à réaliser qu’il est désormais « grand ». En effet, il est essentiel de le valoriser en pointant tout ce qu’il sait faire et pas le bébé, en lui montrant tous les avantages de sa position de « grand ». Rassurez-le sur votre amour infini que vous avez envers lui. Votre enfant finira par aimer naturellement son petit frère ou sa petite sœur, quand il découvrira que vous n’avez pas changé à son égard et que vous l’aimez toujours autant.

Faut-il mettre le bébé dans la chambre de l’aîné ?

Si votre enfant va partager sa chambre avec le bébé, sollicitez le pour qu’il vous dise comment il voudrait réaménager la chambre, où est-ce qu’on met le lit du bébé, où veux-tu ranger tes jeux etc… il aura ainsi l’impression de donner une place à son petit frère ou sa petite sœur (et pas de perdre une partie de son espace).

Enfin, nous conseillons d’attendre que le petit nouveau fasse ses nuits pour l’installer dans la chambre du « grand ». Le rythme du nouveau-né (réveils toutes les 2 ou 3 heures) peut être en effet éprouvant pour l’aîné(e) qui a encore besoin de bonnes nuits de sommeil.